mercredi 24 juin 2015

Nouvelle Zélande, île du Sud et re du Nord

L'île du sud nous accueille dès notre entrée en bateau de ses belles montagnes verdoyantes.


 Nous prenons le bus jusqu'à Nelson pour y retrouver notre ami Kevin et notre prochain woofing. 





Après une nuit à la belle guesthouse white elephant et une soirée bien arrosée,  nous retrouvons Adam et Amy avec qui nous passons une semaine. 


 Ayant choisi un changement de vie radicale, ils mettent doucement en place une ferme, avec pour commencer quelques moutons, canards et poules ainsi que de beaux potagers. Amy est un vrai cordon bleu et avec Adam, ils forment un couple accueillant et soucieux du bien être des woofers. Ils accueillent d'ailleurs quelques jours plus tard, de manière imprévu, Kevin, pour quelques jours de woofing.
Au programme,  désherbage, construction d'une étagère, etc.











Nous profitons de nos aprés midi de libre pour decouvrir les alentours.








Une semaine plus tard, nous partons à notre woofing suivant chez Bob et Barbara, fermiers hippies vivant en haut des montagnes. Ils cuisinent avec leurs produits, sont pratiquement auto-suffisant et ont un régime sans gluten qui leur a changé la vie.
On a ainsi pu goûter aux fromages de chèvre,  poulets,  cidres et autres produits maison. Remy a aidé Rob dans son superbe atelier et moi j'ai nourrit les chèvres,  appris la traite à la main, trié des pommes, cueilllis des fruits, désherbé etc.

On a assisté à l'abattage des poulets. Méthode : choisir un poulet dodu,  le caresser affectueusement jusqu'à ce qu'il se décontracte totalement,  attraper discrètement les pattes,  tourner de manière rigoureuse bras tendu en exerçant de grands cercles pour l'etourdir,  rapidement poser la tête sur la bûche,  saisir la hache et trancher net... fin du poulet,  début de la préparation cuisine.  Enlever la tête qui pendouille, tremper dans l'eau très chaude et déplumer, ouvrir le derrière,  vider le tout et cuisiner.

On a aussi assisté à la migration des vaches d'un pré à l'autre, qui, je ne sais pourquoi,  est quelque chose qui me fascine. Rob et moi sommes allés en bas du champ des vaches.  D'un cri particulier, il les a appelé et après un instant d'hésitation,  du haut de leur colline elles ont répondu... et curieusement elles ont accouru gentiment. 
Une fois toutes au point de Rdv, elles ont commencé à remonter la route sur 1 km, s'égarant de temps en temps dans le jardin d'un voisin.

Elles ont fini, elles et d'ailleurs eux aussi, ces gros taureaux musclés,  à rencontrer un petit hippie sur la route qui faisait des geste au milieu du chemin. Malgré la porte du champ à leurs côtés ouvertes et les pommes appâts à l'entrée de celui ci, le message était complexe. Au bout de 10 min de panique dans leur tête,  à les pousser, elles ont fini par s'y rendre.

Après ce woofing, on est allé marcher au Abel Tasman park. On s'y est rendu en stop.
Puis toujours en stop nous avons rejoint Greymouth et Kevin pour notre dernier woofing. Le stop est une expérience intéressante.  Plus hippie tu meurs . Le pouce levé, nos affaires sur le dos, on est à la merci du destin et du bon vouloir des conducteurs.  On nous avait dis qu'en nouvelle Zélande ça marchait bien mais oui et non. Parfois nous avons attendu 2 heures sous la pluie..

Notre dernier woofing à Hotikita était chez Claire, jeune femme de 40 ans, patronne d'une guesthouse très sympa. Elle aussi a pris un grand tournant dans sa vie pour s'occuper de ce petit hotel. Kevin, Remy et un autre compagnon du devoir, ont construit des très beaux lits en bois, pendant que moi et d'autres woofeuses faisions les lits et le ménage. Nous étions une joyeuse troupe de gais lurons, woofers et backpackers et nous avons partagé de copieux repas, des visites des alentours,  des soirées cinéma maison ou feu de bois sur la plage. 



Nous sommes allés voir le glacier Franz Joseph, à moitié fondu en quelques années alors qu'il est vieux de milliers d'années. Mère nature endure et cette évidence nous a sauté aux yeux et fait froid dans le dos.




Nous avons aussi fait une nuit, des sources thermales,  totalement naturelles. Nous y sommes allés une nuit, avec nos pelles et nous avons creusé dans le sable jusqu'à ce que l'eau bouillante, contrastant avec le froid glacial extérieur,  nous invite à nous y plonger. Bien réchauffé dans ce cadeau de la nature, les yeux dans les nuages éclairés par la lune et les montagnes s'y découpant,  nous y avons passé 2heures.

Et puis, après une semaine et demi, nous avons embrassé nos chers compagnons pour prendre le tranzalpine, un train nous menant après avoir traversé les montagnes du centre de l'île, à Christchurch où nous avons loué un van. ( 23 doll par jour sans assurance).



Nous avons pris la route du mont cook et dormi en chemin, au lac Opuha. Les nuits furent fraiches et au matin le givre avait recouvert le van, mais avec nos 5 couettes nous étions bien au chaud! Le froid n'a pas refroidit notre bonheur d'être de nouveau sur la route... et quelle route!




Les couleurs camaïeux et la lumière hivernale sur les montagnes saupoudrées de neige furent féerique.













Notre deuxième nuit, près d'un petit lac fut la plus froide.  J'ai rêvé dans la nuit que mon torse gelait et me suis réveillée effectivement gelée, la couette ayant glissée.   Le lendemain matin,  un petit iceberg s'était formé dans notre bouteille d'eau,  la lentille de notre appareil photo pourtant rangé dans sa pochette et dans la boite à gant, était verglacée, ainsi que tout le van extérieur et intérieur!  L'avantage c'est que nous étions seuls dans les free camp. L'inconvénient c'est qu'une petite souris s'est réfugiée dans notre van.

La route du Mont Cook fut de toute beauté, ses montagnes incroyables et ses somptueux rapaces la rende unique.  Ses quelques treks sont aussi magnifiques et nous avons encore vu un glacier plus très glacé.











Après un nouvelle nuit glacée avec cette fois un duvet "cabane" pour réchauffer l'air respiré, et avoir enfin pu chasser la souris,  nous avons pris la route des fameuses milford sound en faisant un arrêt au lac Tekapo ainsi qu'à d'autres endroits sympa.









Arrivés las bas, après une nuit rythmée par une pluie battante , nous avons trouvé la route fermée pour cause de neige. Nous avons donc patienté une autre nuit sans regret car une fois de plus les paysages furent à couper le souffle.  Les montagnes enneigées fumantes bordaient la route et le ciel enfin découvert contrastait d'un bleu intense.















  Milford sound se visite en bateau. C'est chouette mais limite la route pour y accèder est encore plus belle. Ce qui fut incroyable c'est que des dauphins ont accompagnés notre bateau pendant 10 minutes. Des dauphins de 2 mètres joueurs comme toujours!











Puis nous avons repris la route pour Dunedin, sous la pluie de nouveau. Las bas, nous avons parcouru la peninsule d'otago mais avec le temps cela n'a pas vraiment rendu.




Lorsque nous sommes arrivés au Tongariro national park, après une nuit chez gude,  le soleil était ressorti et nous avons pu faire une belle randonnée.









Puis, après un arrêt sur la route au lac Taupo, nous avons rejoint Rotorua pour quelques jours. Beaucoup de maoris y vivent et tentent de redonner vie à leurs cultures ancestrales. Le centre de Te Pua, créé après le constat que la culture maorie se perdait petit à petit, permet, en plus d'y observer des phenomènes géothermique, d'en apprendre plus sur la culture.




Des ateliers de scultures sur bois permet de réapprendre l'art traditionnel maori, des cours de langue maoris sont dispensé et les touristes peuvent assister à des spectacles avec danses et chants traditionnels.







Cela peut paraître un peu "attraction touristique" mais en même temps, en comparaison avec les aborigènes d'Australie, cela leur permet de garder une place importante et reconnue au sein de la société. L'une des différences avec l'histoire des aborigènes, c'est que lorsque les européens sont arrivés en Nouvelle Zèlande, les maoris, une culture de guerriers, ne les ont pas accueilli avec la bienveillance ou peut être innocence des aborigènes. Alors que ces derniers ont compris l'incroyable fait, que des nouveaux arrivants étaient entrain de s' approprier leurs terres et celles de leurs ancêtres depuis la nuit des temps, seulement lorsque le mal était déjà fait, les maoris eux ont accueillis les nouveux arrivants avec des lances aiguisées. Le combat a été si violent qu'un accord a du être mis en place rapidement. Aujourd'hui, depuis 3 générations, les maoris ont abandonnés leur mode de vie ancestrale. Ils vivent surtout dans l'île du Nord et parraissent bien intégrés à la société. Morale de l'histoire... si l'homme blanc arrive sur votre rivage, armez vous et tirez leur la langue!




Et enfin pour finir nous avons arpenté la péninsule de Coromandel qui avait l'air magnifique mais définitivement mieux en été.




Ce petit road trip a redonné un boost dans notre voyage.  Nous en avions un peu marre à la fin du woofing et étions fatigués du voyage. Mais ces jours de liberté,  à vivre la plupart du temps dehors au rythme du soleil, à contempler l'incroyable faune et flore de la nouvelle Zélande,  spécialement le sud nous ont permis de nous retrouver et de revivre l'instant.