lundi 2 février 2015

D'Albany à Adélaïde, entre les mains du destin

Après la journée à Albany où nous avons squatté 4h un kebab qui avait la connexion pour publier l'article et vous faire profiter du voyage, nous sommes rentrés à cosy corner et avons essayé de trouver une place dans le camping légal.  On tourne de nuit et on finit par s'embourber dans le sable. En 2 minutes plein de gens du camping étaient là pour nous aider dont un petit de 4 ans, barbouillé de terre, premier en position pour nous aider à pousser. Cela m'a fait penser à la légende du colibri*.


On réussi à dégager le van, tout le monde disparaît aussi vite qu'il était apparu. Et là qui arrive,  de retour de la plage... ben oui la famille!
Le lendemain,  on prends le petit déjeuner avec la petite famille à qui l'on dit au revoir cette fois ci car eux repartent sur perth puis en France.  On les aura croisé une dizaine de fois par hasard en à peine 5 jours.  C'est donc un peu ému qu'on leur fait une dernière fois coucou même si on les reverra à Marseille par hasard ou non!


On roule 500 km pour rejoindre espérance.  En arrivant las bas on lit sur le panneau d'informations qu'à encore une cinquantaine de kilomètres se trouve le grand cap et son parc national qui abrite les plus belles plages du monde. Il y a deux campings sur place vers lesquels nous nous dirigeons.
A peine passé la barrière du parc, à seulement 18 km du camping,  le van toussote et tremblote...la grippe? Je descends et entends un pshiiiiiiiit, je regarde le pneu arrière gauche qui se dégonfle à vue d'oeil jusqu'à être complètement aplati. Bon.. Des françaises viennent nous aider.. alors il est où déjà le pneu de secours ..et pourquoi le rehausseur est trop court.. un allemand viens nous aider pendant que les filles vont nous réserver une place.


 Le soleil se couche et on a finalement réussi à rehausser la voiture mais impossible de dévisser les boulons du pneu.. ben voilà autre chose. Après 20 min de gonflage de muscotos, les mecs se rendent compte qu'ils tournent dans le mauvais sens. En même temps c'est en sens inverse, et même pas dans le même sens que l'autre pneu arrière.
Bref,  on met la roue de secours,  dégonflée elle aussi mais pas tant, et on remonte. Un ranger à dreads, dégoûté qu'on soit tombé en panne juste dans son périmètre (2m avant il n'avait pas à se déplacer) , est venu quand on n'en avait plus besoin pour nous dire de faire attention aux kangourous en roulant...il manquerait plus qu'on se prenne un kangourou...  bon, rebelotte ..Démarrage, toussotage, tremblottage... bon ça roule quand même mais ça annonce une visite chez le médecin...enfin,  chez le mécano.

On s'installe dans le camping qui est harchi plein, mangeons et allons se coucher... attends c'est quoi ce bruit dehors? J'ouvre le rideau, et voit un kangourou la tête dans notre bassine de vaisselle sale restée dehors, au milieu de toute la vaiselle qu'il a éjecté, entrain de lécher les restes.aaah mais ça suffit là,  remy sort, vire le kangourou clochard, récupère le tout et dodo.

Le lendemain,  visite des plages aux alentours qui sont en effet splendides











 puis visite des garages en ville,  moins splendides mais utiles..sauf qu'on en fait 6 et qu'ils sont tous plein pour 1 à 2 semaines. Le 7eme nous donne finalement un rdv pour le lendemain matin. On va faire réparer le pneu et on s'en sort pour 15 $. On retourne le soir dans notre camping, et on partage un repas avec un breton.

Le jour suivant à 8h, on se pointe au garage en même temps que plusieurs backpakers.  En attendant notre tour la secrétaire nous accompagne à un laundry pour qu'on fasse notre linge. 3 heures plus tard, tout est propre et séché,  on a lu tous les magazines de la laverie et il commence à faire très chaud mais le garage ne répond pas.
Amandine et mikael nous viennent en aide.  Ils viennent nous chercher et avec eux, on fait la  route longeant de magnifiques plages.









 Le soir on va chercher notre van. 243 dollar pour un desencrassement du truc du carburant et  une pièce mal installée pour le passage du carburant au gaz.. bref on a pas tout compris à part que c'est cher mais réparé. 

Le soir on suit les cocos à un mini camping près du centre,  pas cher et super agréable, la yammy farm. Puis on va faire un resto pour l'anniversaire de mikael. Malgré le menu avec des mots franchisés, "sautéed" ou "petite garden salad", c'est dégueulasse.  Les australiens n'ont aucun sens de la gastronomie.

Le jour d'après, petit tour des plages encore et avec remy on a fait le frenchman rock, 2h de randonnée super sympa.





 Sur les plages, quelques kangourous viennent mendier de la nourriture.




 Ils sont tout mous et à la vue de leurs pelage,  on comprends qu'ils ne sont pas en bonne état à cause des chips et autre trucs chimiques que leurs donne les touristes . La malbouffe ne réussit décidément à personne et quand on les voit tout choutés ça fait peur . On leur donc donne quelques chewing gum et on repart (je plaisante bien sûr).  Puis re nuit au camping et départ pour le désert. 

Dans les 10 premières minutes,  le van s'arrête encore,  toujours le problème avec l'accélérateur.  Là je ne rigole plus. Le câble d'arrivée d'air qu'on avait rebranché la dernière fois est pourtant en place.  Mais le van repart quand même...bizarre et pas rassurant.
Nous voilà parti pour 4 jours de route de 2000 km (et non 2600), mais à 2 vans c'est quand même plus sécure.

Le désert est en réalité une étendue de terre aride, où une végétation sèche est tout de même parvenue à pousser. Des kilomètres et kilomètres de route sans âmes qui vivent et parsemés de steak de kangourous.








Cela nous donne le temps de méditer sur la vie,  le voyage et tout et tout...on est trop des hippies nous, mais qu'est ce que c'est bon de se sentir aussi libre! On se croustille la vie comme dirait les joly. On lâche le stress de la vie sédentaire pour devenir des épicuriens nomades. Notre petite maison avec nous,  on a l'âme gitane et les cheveux au vent.  Le destin trace notre chemin, notre rythme et nos rencontres et nous suivons au fil du vent. Allé, on peut le dire, ça a un petit goût de bonheur quand même, saupoudré d'aventure et après les quelques mois pas simple à perth et le début du road trip un peu éprouvant,  on en profite encore plus.  C'est ça le voyage, il t'amène à vivre en intensité dans les bas et dans les hauts.

Finalement l'Australie nous plaît,  mais l'Australie en road trip, celle que l'on découvre au hasard d'un tournant ou au bout d'une route caillouteuse,  l'Australie sauvage et son incroyable faune et flore qui nous pousse à la contemplation... On projette même d'y retourner un jour pour faire le nord en 4×4.

Le 24 janvier,
Quelques heures à peine après ces belles lignes, un bruit énorme se fait entendre "BAM" suivit de quelques longues secondes où le van perd dangereusement le contrôle.  Je me tappis au fond du siège en criant "remyy qu'est ce qu'il se passeeee" réaction totalement inutile mais qui reste néanmoins une réaction humaine. Remy pendant ce temps garde son sang froid et tente tant bien que mal de contrôler le van lancé à 100km heure faisant un bruit atroce, en retrogradant et gardant la direction.  On a juste crevé...encore et du même pneu. Le van finit par s'arrêter et on descend. Le pneu a cette fois ci littéralement explosé. Des bouts de fer sortent de partout.




Heureusement,  notre entraînement d'il y a 4 j à peine nous permet de savoir comment s'y prendre. Sauf que le rehausseur est toujours trop court. Nous sommes pile au milieu du désert soit à 1000 km d'espérance et d'Adélaïde. Si nous avions voulu le faire exprès, nous n'aurions pas pu faire mieux.
Nos copains rebroussent chemin et nous viennent en aide. Avec l'autre rehausseur, les gars parviennent à soulever le van.
Remy est dessous le van car l'endroit pour caler les rehausseurs est super mal placé.
Les road tren, des énormes camions à plusieurs contenants, nous dépassent à toute vitesse sans même tentés de s'éloigner un tantinet. Je prie pour qu'une catastrophe n'en amène pas une autre et que le van, penché du mauvais côté ne s'écrase pas sur mon homme, le laissant gisant comme un kangourou éventré.
Mais le reste de la manip se passe bien.

Nous repartons sur 4 roues en espérant que 2 crevaison en 4j soit déjà un record et que nous ne crevions pas une 3eme fois sans pneu de secours.

Nous avons atteint port augusta, 1 ère ville après le désert sans autre problème.  Nous avons campé hier soir dans une petite ville dans un camping qui fonctionne par donation. 
C'est là que se sont séparés nos routes,  Amandine et mikael partant vers Adélaïde et nous même vers le nord,  direction le parc national finders ranges où nous avons trouvé un camping à wilpena au milieu de la nature.  Nous avons profité des dernières heures de la journée pour lire et slacker. Demain nous ferons une randonnée de 6h au sein du parc avant de partir vers Adélaïde.

















Le 28 janvier
Adélaïde!  La randonnée de 13km au finders ranges était sportive et superbe. Nous avons ensuite enchaîné avec 2 petites heures de routes pour atteindre orrorro, où nous avons dormi. Nous avons pu admirer des nuées de perroquets à quelques kilomètres de nous. Des centaines de perroquets se sont donnés rendez vous dans le même arbre et ils arrivaient par dizaines et dizaines, tout emoustillés de se retrouver et volant juste au dessus de notre tête.   On aurait bien voulu aller se percher avec eux mais la nature est mal faite.


Nous voilà aujourd'hui à Adélaïde qui reste pour l'instant une grande ville australienne, c'est à dire sans grand intérêt pour nous.
Des bisous





*la légende du colibri : Il y avait un incendie dans la forêt.  Tous les animaux fuyaient. Un petit colibri faisait quand à lui des aller retour, prenant dans son petit bec un peu d'eau pour le verser sur les flammes.  L'un des animaux, surpris, lui demande ce ce qu'il fait. "Je fais ma part" répond le colibri.
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